DAUSSE ET SON HISTOIRE
La plupart des historiens s’accordent pour dire que l’histoire de Dausse est assez difficile à reconstituer, car le village actuel n’existe pas depuis longtemps, même si à l’époque médiévale il y avait déjà un moulin sur le Boudouyssou (celui de Maladens qui tournait déjà au XVème°) et une église, aujourd’hui remplacée, après bien des difficultés, par celle que nous connaissons.
On sait tout de même que sur le territoire de la commune, au pied de la butte de Lamouroux, des tombes circulaires furent découvertes et fouillées. Ces fouilles ont permis de découvrir que cette nécropole remontait à l’époque dite de l’âge de fer. A Paganel, autre lieu-dit de la commune où se réfugiaient ceux que l’église appelait les « païens » parce qu’ils célébraient un culte antique, des vestiges du même genre que ceux de Lamouroux furent également découverts. C’est peu, mais c’est en même temps beaucoup, puisque l’âge de fer se situe entre 750 et 450 avant J.C. Or, on n’installe pas une nécropole s’il n’y a pas un regroupement de population. Paganel et Lamouroux sont donc des lieux habités depuis longtemps.
Un habitat très dispersé
Pourtant ces populations migreront et on trouve une trace d’un castrum (ancêtre du château) à Puycalvary et même des traces d’une église primitive sur le versant sud du pech autour du Xème siècle. Le castrum et sa basse-cour, où s’entassaient quelques maisons, furent remplacés par un château médiéval, lui-même partagé en 1288 entre trois frères : les Palazols. A cette époque, un groupement de masures (un village donc), formait une zone urbaine autour de l’église (ou chapelle) de Puycalvary édifiée « à 600 pas » du château. Ce village était beaucoup plus important que celui de Dausse. II y avait donc deux églises, celle de Puycalvary (dont le nom signifie colline du calvaire) et celle de Dausse, proche du moulin. A Dausse proprement dit, l’habitat était très dispersé. On y trouvait tout de même une auberge.
Normal : Dausse était une étape entre Penne et Tournon.
Dausse, le refuge
Mais les guerres de religion ravagèrent l’église de Puycalvary ainsi que celle de Dausse – qui fut réparée en 1572 – et les habitants du hameau proche du château s’enfuirent. Certains se réfugièrent à Dausse. La paroisse de Puycalvary fut du reste réunie à celle de Dausse en 1754. En 1839, il ne restait plus que 238 habitants à Puycalvary et autant à Dausse. Pourtant, le recensement de 1841 fait apparaître qu’il n’y a plus d’habitants, plus de village et plus d’église dans l’environnement proche du château et 501 habitants à Dausse. (La population de ce dernier village évoluera en passant à 392 h en 1896, 311 h en 1968, 343 h en 1982, 429 h en 1999 et 475 aujourd’hui).
En 1830, les chroniques d’un voyageur. Jean de Malause, nous disent qu’il n’y avait que quelques maisons isolées à Dausse à cette date, très éloignées les unes des autres. L’habitat et la population de la commune se développeront durant la deuxième moitié du XIXème avec la construction d’une école, la restauration de l’église (demandée par le curé Girou à Louis-Napoléon) et la construction de l’actuelle. Enfin, au début du XXème, la construction de la mairie donna sa vraie dimension au village. Les décors peints de l’église furent réalisés en 1957 par Henry Lefai. Autre curiosité : les sculptures sont dues à un artiste de Toulouse appelé Giscard. C’est lui qui fit également les statues si impressionnantes de l’église de Rennes-le-Château dans l’Aude, qui ont une funeste mais riche réputation.
(source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Dausse)